Qu'attendent donc les consommateurs qui revendent ou qui achètent un téléphone reconditionné ? Où revendent-ils leur téléphone de préférence et selon quels critères ? La prise de conscience environnementale joue-t-elle dans notre façon de consommer ? Les programmes de rachat initiés par différents acteurs sont les éléments clés de l’économie circulaire puisqu’ils sont le sourcing de cette industrie. Tous ces programmes aussi différents soient-ils contribuent activement à la démocratisation des produits reconditionnés offrant un modèle de consommation plus supportable. C’est ce que nous révèle l’étude réalisée par la place de marché Dipli (Spécialisée en produits reconditionnés B2B).
Qui n’a pas son smartphone ?
C’est visiblement de cette façon qu’il faut poser la question puisque 97% des foyers européens possèdent un portable. Il faudrait peut-être faire une étude sociologique sur les 3% n’ayant pas décidé de s’en équiper. Ces chiffres attestent d’un marché dit ‘mature’, on pourrait aussi parler de saturation de marché. Cependant la technologie évolue, les services associés aux smartphones aussi et cela nécessite de les renouveler. Alors à quel rythme ce changement s’effectue-t-il ?
A quel rythme changez-vous de portable ?
En 2012, une étude montrait qu’on renouvelait son téléphone tous les 12 mois mais il faut dire que l’arrivée des smartphone et plus précisément de l’iPhone a complètement ‘disrupté’ le marché. En 2016 on ne changeait le renouvellement se faisait tous les 18 mois pour finalement s’effectuer tous les 3 ans en 2024. La hausse des prix des smartphones neufs mais aussi la solidité des écrans et du smartphone en général ont augmenté leur durabilité, réduisant de fait le besoin d’en changer plus souvent. Cette diminution du taux de remplacement est bien venue et contribue à réduire la fabrication de téléphones neuf (les ventes ne cessent de décroitre chaque année) si gourmande en matières premières et en énergie.
Quels critères importent lors de l’achat d’un Smartphone ?
Toujours selon l’étude Dipli, 75% des interrogés considèrent le prix comme le facteur de premier choix. Suivent, les performances de l’appareil, la durabilité puis la marque pour finir sur la taille de l’écran. Prix (75%), performance (64%) et durabilité (50%) représentent le podium idéal des défis que l’industrie du reconditionné devra relever pour continuer à prospérer et convaincre toujours plus de clients.
Le marché du reconditionné en plein boom
La bonne nouvelle c’est que l’offre ‘reconditionné’ inclus par nature un des 3 critères évoqués ci-dessus, le prix ! En effet, c’est l’argument numéro 1 et donc pas étonnant que 28% des répondants déclarent posséder un smartphone reconditionné. Un tiers, c’est déjà pas mal mais il reste une marge de progression certaine.
Quels mots viennent à l'esprit quand on pense au reconditionné ?
L’évocation du mot reconditionné admet que le produit a été préalablement utilisé, repris par un reconditionneur par lequel il sera entièrement révisé et reconditionné pour être revendu et trouver ainsi une 2ème vie. Le mot évoque tout un monde et il est intéressant de voir que le 1er mot à ressortir du sondage est ‘bon rapport qualité prix’ à 51%. La notion ‘économique’ arrive en 2ème position et juste derrière à 42% le mot ‘Ecologique’. À noter que le mot ‘peu fiable’ atteint 19% faisant une autre tâche à laquelle devront s’atteler les acteurs de l’économie circulaire afin de rassurer sur la qualité.
Quelles sont les motivations à revendre son téléphone ?
Les prix de rachat ne cessent d’augmenter. En 2012, date à laquelle le marché de la reprise en ligne a vu le jour, les prix de revente atteignaient au maximum 350€ pour un smartphone, aujourd’hui il n’est pas rare de voir des prix dépasser les 1000€. Il est donc logique que ‘Bénéficier d’un bon prix de rachat’ soit le premier critère retenu par les participants à l’enquête. A noter que le principe du bon d’achat en déduction d’une acquisition d’un nouveau téléphone est une motivation pour 42%. Le principe de l’offre de reprise dans le cas d’un remplacement s’avère très facile même si les prix de reprise sont souvent très en dessous des prix argus pratiqués.
Par quels moyens les téléphones sont ils les plus revendus ?
Visiblement les consommateurs cherchent à être rassurés et accompagnés lors de la reprise de leur mobile. A en croire l’enquête, ils sont 50% à préférer venir en boutique pour revendre leur téléphone. Ils ne sont en revanche, que 34% à opter pour la revente en ligne en dépit des prix de rachat nettement supérieurs aux boutiques d’opérateurs. Les services en ligne bien que dématérialisés ne rivalisent pas avec les réseaux de magasins opérateurs.
Le chiffre le plus incroyable est que 69% des Français n’ont jamais revenu leur téléphone ni en ligne ni en boutique. Il reste donc une marge de progrès non négligeable de nouveaux clients à convertir.
Les options de reprise sont elles assez nombreuses et facile ?
Les consommateurs s’accordent à 70% pour dire qu’il existe de nombreuses solutions pour revendre leur téléphone et 72% trouvent que les options proposées sont pratiques et faciles. À son opérateur ou bien chez un revendeur comme Fnac ou Darty, mais aussi les boutiques de vente ou de réparation de mobiles, sans oublier les sites de rachat en ligne, les options sont nombreuses. Il en va de communiquer encore plus largement pour convertir ceux qui laissent dormir, parfois quelques centaines d’euros, dans leurs tiroirs.
Quels sont les types d’envoi préférés dans le cadre d’une rachat en ligne ?
Le suivi en temps réel est une exigence partagée par 63% des interrogés avec l’utilisation d’un colis préaffranchi et sécurisé. Car on a aussi besoin d’être rassuré sur les conditions en cas de perte pour 40%. C’est bien normal, on est toujours un peu inquiet de voir son telephone disparaitre dans les méandres de la logistique ou que celui-ci soit abimé.
Quels types de paiements sont attendus ?
De loin le paiement par virement bancaire est de loin le paiement le plus demandé devant la solution des bons d’achat. Malgré tout c’est contradictoire car dans les boutiques opérateurs la quasi totalité des transactions se font en bon d’achat sur l’achat d’un nouveau téléphone. Les dons à une association caritative ne sollicités que par 5% des interrogés. Il est vrai que la conversion d’un smartphone en don ne parait pas répondre à une demande du grand public.s
